Il y a longtemps vivaient des nains en Alsace, dans toute la plaine mais plus encore dans les Vosges. Ils ne vivaient pas loin des hommes, souvent ils sortaient la nuit pour accomplir les taches difficiles ! Les hommes étaient bien content de retrouver leur travail fait le matin !

Les nains étaient avant tout des mineurs, ils ont notamment découvert les gisements d’argent et de métaux de Sainte Marie aux Mines. Ils pratiquaient le troc avec les hommes : ils échangeaient l’argent contre le vin des coteaux, la bière d’Alsace du Nord et les Bredles de Strasbourg. Avec les Vosges, ils recevaient le Schnaps de mirabelle et les tartes aux myrtilles.

Les nains travaillaient dur pour creuser dans la roche, ils ont même inventé les premières pompes en bois et à vapeur pour assécher les galeries.

Mais au juste, quelle langue parlaient ils ? Les nains savaient parler toutes les langues du monde, mais ils parlaient naturellement en alsacien (Notez bien que les nains situés du côté francophone parlaient le dialecte Vosgien, le Welsche) !

Les nains ont quitté la région pendant la guerre de 14-18, écoeurés par la barbarie des hommes.

Mais ont-ils vraiment disparu ? Ils avaient de longues barbes, des cheveux longs et des chemises de bucherons. Comme les jeunes Hipsters !

C’est ça, parmi les Hipsters se cachent les nains d’Alsace ! Tendez l’oreille, dans les grottes et les cavernes, comme dans les cafés et les soirées retentissent l’Alsacien et le Welche !

Les jeunes, Hipsters ou non, sont comme les nains. Face à un environnement difficile, ils s’adaptent par le travail et l’intelligence !

Ils trouvent des nouvelles solutions aux problèmes d’aujourd’hui : plus de brasseries en Alsace, ils ouvrent des micro brasseries. Face à la pollution, ils créent des fermes bio (ou en permaculture) et des AMAP. Ils développent des magasins Vegans ou en vrac et s’engagent pour des monnaies locales (comme le Stuck de Strasbourg). Et bien sur, ils s’investissent pour le dialecte alsacien !

Les jeunes trouvent des solutions pour aujourd’hui. Comme les nains hier !

Texte paru en Alsacien en 2016 dans le journal « Heimet »